Que répondre à cette question qui fait partie des « classiques » de l’entretien d’embauche ?
La réponse est finalement assez simple, il faut répondre ce que le recruteur a envie d’entendre.
Et qu’a-t-il envie d’entendre ? Et, bien si vous faites correctement votre travail de préparation avant l’entretien, vous devriez être en mesure de le savoir…
Sans tomber dans les clichés certaines entreprises sont connues pour valoriser certaines choses plus que d’autres…
- Dans le conseil, on pratique par exemple une politique appelée « up or out » (promotion ou éviction), Cela consiste à ne garder que les profils les plus aptes à avoir une promotion rapidement. Les autres, plus lents dans l’apprentissage, ou moins dans le relationnel…sont virés sans ménagement.
Dans ce genre de boite, vous pouvez sans crainte jouer les « requins ».
A votre futur chef qui vous demande ou vous voyez-vous dans 5 ans, il faut répondre : « manager de département », « responsable d’une équipe », mettez l’accent sur votre ambition, sur le fait que vous êtes prêt à tout pour votre carrière (si vous voulez jouer la carte de l’humour, dites-lui : « à votre place ! ») - Par contre si vous postulez pour un poste sans réelle possibilité d’évolution (dans la fonction publique par exemple), mettez l’accent sur le fait de donner un sens à votre travail, sur le fait que servir les autres vous stimule…et répondez : dans 5 ans je me vois parfaitement à ce poste, que je maitriserais déjà bien, ce qui me permettra sans doute de développer des projets transversaux ou peut être d’encadrer quelqu’un de plus jeune.
Comme toutes les questions qu’on vous pose en entretien, en réalité le recruteur se fiche bien de votre réponse, ce qu’il veut c’est savoir si il n’y a pas d’incompatibilité entre vous et une carrière dans son entreprise, il veut savoir si il peut miser sur vous sur le long terme ou si vous lui filerez entre les pattes au bout de 2 ans.
Par incompatibilité j’entends :
Vous postulez pour un post dans un cabinet d’avocats fiscalistes à Paris (= gros volume horaire / flexibilité horaire nécessaire / activité basée 100% à Paris)
Et lors de l’entretien vous dites :
Dans 5 ans, je me vois, en province, avec des horaires réduits pour m’occuper de mes 4 enfants.
L’idéal, c’est de pouvoir parler avec quelqu’un qui a déjà travaillé dans la boite et lui demander le parcours standard.
Si vous ne connaissez personne, regardez les carrières effectuées sur Viadeo ou Linkedin…
Si vous voyez que chez Nestlé, la norme est d’entrer comme commercial, pour être assistant marketing à moyen terme, et chef de produit par la suite….vous avez une réponse toute faite !
Attention ! Vous n’êtes pas chez un pote, ni chez votre psychothérapeute, restez sur un plan professionnel.
Évitez-le : « je me vois au coin du feu, avec mon mari, mes enfants et mon chien, dans une fermette en Normandie….ON S’ EN FOUT ! »
Pour mes lectrices féminines, il est probable qu’on vous demande si vous voulez des enfants (oui, c’est illégal, mais on vous le demandera quand même, j’avais déjà abordé la question dans cet article : Comment répondre aux questions illégales).
Je vous conseille de répondre :
-Si vous avez 20-25 ans, que vous n’en voulez pas, vous préférez vous épanouir professionnellement d’abord et avoir un enfant vers 30-35 ans
-Si vous avez 30-35 ans, dites que vous n’en voulez pas.
La réalité, est que les entreprises hésitent à embaucher des femmes en âge de procréer à cause du « danger » de congé maternité.
Alors un petit mensonge (j’en veux mais dans 10 ans ou je n’en veux pas) c’est la seule parade que vous ayez dans cette société machiste ( et, oui moi aussi j’ai brulé mon soutif en 68 !)
De toute façon, ils se rendront compte bien assez tôt que vous avez changé d’avis si c’est le cas. Mais d’ici-là, vous aurez un CDI, on reconnaitra vos compétences, vous ferez partie de l’entreprise, et finalement ils se rendront compte, qu’un congé maternité est loin d’être si terrible !
Source Article from http://feedproxy.google.com/~r/jobmachine/Grnh/~3/a8xZ1T8eR-4/comment-vous-voyez-vous-dans-5-ans
Source : JOBMACHINE
Sans foi, ni loi…pour l’Emploi